jeudi 14 juillet 2016

Expo Cristina Iglesias au musée de Grenoble

Aujourd'hui, je suis allée au musée de Grenoble, où il y a une expo temporaire jusqu'au 31 Juillet, consacrée à une artiste espagnole que je ne connaissais pas: Cristina Iglesias.
Elle réalise des installations, où les références à l'espace structuré, la nature et une certaine sensualité, dûe à la présence d'éléments tels que l'eau, les matières végétales, sont très présentes.
J'ai bien aimé, moi l'ancienne architecte qui aime aussi, toutes proportions gardées, réaliser des installations autour de thèmes semblables: cette expo m'a "parlé"!

Une première installation qui a retenu mon attention: Pavillon suspendu

C'est une sorte de cage ouverte ( on peut rentrer à l'intérieur, et en sortir aussi bien sûr), faite de panneaux métalliques, et suspendue à environ 50 cm du sol. Elle est fortement éclairée par le dessus, ce qui crée des jeux de lumière et des ombres projetées intéressants.
J'avais déjà moi-même réalisé une installation dans laquelle je travaillais sur les ombres projetées, et j'adore ça.





d'après le topo qui accompagne l'oeuvre, le maillage comprend des lettres et des extraits de phrases ...je crois bien que les deux personnes à l'intérieur font l'effort d'essayer de déchiffrer, mais moi  je n'ai pas pris le temps de le faire...si on a quelque chose à  dire, autant le faire clairement, il y a des livres pour ça!!!

Ensuite, une oeuvre appellée: Puits
Comment la décrire?
C'est un gros cube, de l'extérieur, sur les bords duquel on s'appuie, pour regarder dedans.
Et dedans, il y a un lacis de branches, de lianes et de feuilles de fougères en bronze, grosso modo en forme de cuvette: c'est ça le puits.
Il se remplit d'eau lentement, puis se vide tout aussi lentement, et c'est vrai que c'est assez fascinant de voir comment on perçoit les choses différemment suivant qu'elles sont sous l'eau, ou au-dessus de l'eau.
Sous l'eau,c'est plus inquiétant.





Pas facile à photographier, tout ça!

La suivante, j'ai beaucoup aimé.
Je crois que ça s'appelle: Passage
Il s'agit d'un ensemble de nattes en raphia, qui forment une nappe aérienne dans un mouvement tournant, sous laquelle on se déplace, le nez en l'air pour voir les nattes et leur maillage, ou le regard fixé au mur, pour là aussi, tenter de décrypter les mots projetés en ombre ...bien sûr j'ai zappé le décryptage, là aussi!
Mais c'est  tellement léger et aérien, tout ça.
Une sorte d'escadrille de tapis volants sans pilotes, venus tout droit de l'Orient et ses mystères!







Ensuite, nous entrons dans: Chambre végétale
C'est un labyrinthe courbe, avec des parois structurées comme des troncs d'arbre, réalisées dans une sorte de bronze verdâtre.
Difficile de prendre des photos, par manque de lumière à l'intérieur du labyrinthe; mais paradoxalement, j'aurais souhaité que celà soit plus sombre encore, pour renforcer l'effet de forêt profonde que l'artiste a voulu donner, sans doute.



ça a évoqué pour moi les forêts des Ents décrites par Tolkien dans le Seigneur des Anneaux...

Il y a d'autres installations avec des panneaux maillés de lettres, d'autres puits à voir jusqu'au 31 Juillet.

Pour finir mes commentaires, j'en suis sortie en me disant que je suis toujours fortement interpellée par ces artistes qui travaillent à une aussi grande échelle, dans des ateliers qui doivent être très vastes, quelque chose qui a à voir avec une usine...

Quelle solitude, dans ce travail, me semble-t-il!!!!

Moi, j'aime créer dans l'intimité des petits dimensions

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