jeudi 27 février 2014

Retour vers le futur

Nous sommes aujourd'hui le 28 Février, dernier jour du mois.
Un drôle de mois, cette année, où l'hiver et le printemps n'ont cessé de faire des chassés-croisés comme en plein mois d'Avril: on en perdrait tous ses repères, à force...

Pour moi qui marche beaucoup, j'ai pu en faire le constat à de nombreuses reprises, et notamment au cours
de deux ballades à Chalais , lieu de promenade bien connu des grenoblois pour sa facilité d'accès, sa vue plongeante sur la vallée de l'Isère, et la présence du monastère des soeurs dominicaines" Notre Dame de Chalais".

Mardi matin 11 Février

 Il pleut à Voreppe, et j'ai envie de voir la neige: elle est tombée bas, et je suis sûre qu'à Chalais, à 900m d'altitude, je la trouverai.
Nous voilà parties, l'inévitable Dixie et moi.
Nous prenons  la route de Chalais en voiture, et effectivement, je trouve la neige en cours de route.
Nous nous arrêtons pour continuer à pieds et à pattes.

Le ciel est d'un bleu incroyable, turquoise, et de temps en temps, la vue se dégage sur la plaine, où les prémices de  printemps sont déjà à l'oeuvre.

                 




Le silence est presque parfait, tout va bien.

M...e !
Voilà le chasse-neige qui passe, tout vrombissant, cliquetant et polluant:


Comme il y a du bon a tout, j'apprécie la plasticité graphique de ses empreintes de pneu dans la neige


Le chasse-neige s'éloigne, et le silence revient.
Dixie est toute en oreilles, car ce silence n'en est pas vraiment un pour elle: il est totalement rempli de bruits excitants !

                   


Oui,  ici c'est encore l'hiver pour un bon moment...




Samedi matin 22 Février

Je décide de retourner à Chalais.
Depuis le petit parking en haut de ma rue, je constate que Voreppe se réveille dans une belle lumière printanière, tandis que l'Isère, plus bas, se prélasse dans un lit de brume


Arrivée là-haut, je me gare, et je prends le petit chemin menant au promontoire qui surplombe la vallée de l'Isère.


Le chemin passe de l'ombre à la lumière, et il délivre régulièrement sur sa gauche des vues sur le Vercors chapeauté de nuages et resplendissant sous le soleil levant. 


En chemin, je rencontre:

- une goutte d'eau gelée


- Trois chatons de noisetier illuminés de soleil


-un tronc d'arbre gravé par des Roméo et Juliette locaux


- une euphorbe


- quelques feuilles de jonquille à peine sorties de terre


et j'en conclus que:
- l'hiver est encore bien là
- mais oui, à de nombreux petits signes, je vois que le printemps arrive!

Arrivée au bout du chemin, il y a la table d'orientation.

                                     

Devant moi c'est le vide, et la vue qui se dégage sur 250° au moins.

A mes pieds, je devine l' Isère, toujours noyée de brume, là où elle contourne le Vercors en se ré-orientant vers l'Ouest. 

                    

La vue balaye les terres froides jusqu'à Lyon,  et les collines au-dessus de Tullins


Je me tourne vers la droite, direction Chambéry: le col de la Placette est lui aussi noyé dans la brume


Puis je me tourne à gauche, et mon regard remonte la vallée de l'Isère en direction de Grenoble:




Tout est lumineux et annonce de beaux jours à venir.

Il ne me reste plus qu'à faire demi-tour, pour rentrer.
En redescendant le chemin, je passe  de la grande lumière du promontoire à l'ombre dans laquelle est encore plongée la Chartreuse.

J'ai une drôle d'impression, alors : celle d'être à l'envers du temps, en passant directement du printemps à l'hiver.
Tous les signes de l'hiver sont là!

-il y a un loup au milieu du grand pré, là où, en été , broutent des troupeaux de vaches.

                                

-les arbres en bordure de chemin sont emmitouflés dans des écharpes de mousse

                                        

-le monastère de Chalais est serré dans son écrin de végétation encore bien dépouillée par le froid                                            
                 

et si le regard monte vers les crêtes, alors ne parlons même plus de printemps!
On est à l'origine du monde, avant l'invention des pâquerettes et des petits oiseaux piaillant dans leurs nids, le bec grand ouvert pour que la maman leur donne une chenille bien velue en pâture....


En fait, cette ballade, c'était:" retour vers le futur"

Just'avant d'arriver au parking, j'ai une question qui me trotte en tête:
Ma " chariotte" est-elle toujours là?
Ou bien, vais-je retrouver mon vaisseau spatial?

Je ne sais plus, je suis perdue...





mardi 11 février 2014

Un joli ballet sur ma table à dessin

J'ai réalisé récemment une série de petits vases en papier mâché que j'ai peints et patinés, à partir de petites courges "potimarrons". 
Je les ai  ensuite garnis de fleurs et feuillages en fil de fer, papiers de soie imprimés et vieux boutons.

Certaines photos que j' ai pris de cette série évoquent irrésistiblement pour moi un ballet de petites danseuses légèrement ventripotentes, mais si gracieuses et expressives, que j'ai envie de vous faire partager ma vision de cet étonnant ballet:  










Bien sûr, ce n'est pas le "lac des cygnes", mais un peu quand même, non?