samedi 26 avril 2014

Aventure gastronomique chez Paul Bocuse

Lundi 21 Avril, c'est lundi de Pâques, mais c'est aussi l'anniversaire de mon ami Yaz.
C'est quelqu'un de bien, Yaz: pour son anniversaire, il m'a invitée au restaurant 3 étoiles de Paul Bocuse, à Collonges les Monts d'or, au nord de Lyon, en bord de Saône.
Les étoiles du guide Michelin ne me brûlent pas les pieds: de toute ma vie, je n'ai pas dû dépasser les 
1 etoile!
Alors, 3 étoiles...
Evidemment, les jours précédents, il y eut étude approfondie des différents menus sur le site internet, suppositions diverses sur la qualité, l'ambiance, la tenue à prévoir, Paul Bocuse viendra-t-il nous faire un coucou à la fin du repas...bref, les ploucs de Voreppe se paient Bocuse, et ça n'est pas sans une légère appréhension, concernant nos capacités à affronter dignement les diverses situations compliquées qui risquent de nous tomber dessus.
Renseignements pris, nous savons que nous ne verrons pas le maître qui relève d'une opération du dos et qui est en convalescence.

Lundi 10h30, nous voilà partis, et arrivés devant le restaurant un peu avant 12h00.
Paul est là!
Pas en chair et en os, bien sûr, mais en trompe l'oeil, et souriant à sa fenêtre


nous entrons dans une cour cernée par des façades également peuplées de personnages  peints en trompe-l'oeil. Les couleurs dominantes rouges et vertes sont étonnantes, inspirées du Guignol lyonnais peut-être, mais l'effet est plutôt réussi, en dégageant une impression tonique et festive à la fois


Paul est encore là!




                                             








                                          

Nous voilà devant l'entrée du restaurant: y'a pas à dire, c'est classe!
On peut dire que Paul Bocuse a le sens de la mise en scène: toute chose ou presque porte son nom ou son image,en gros ou en moins gros, mais jamais en petit. Serait-il un poil mégalo?

                                                     

Je me sens à la hauteur de l'enjeu dans mon ensemble veste/pantalon Manoukian que je me suis dégotée au secours catholique à Voreppe il y deux semaines, pour 5 euros. Dieu était avec moi, ce jour-là!
Yaz n'est pas mal non plus, un mélange de Cardin et Desigual assez gonflé, et qu'il porte avec classe.


Nous entrons, précédés pas un petit groom tout en rouge qui nous accueillis très gentiment à la sortie de la voiture.

   
Paul est là aussi, sur la porte d'entrée...


Nous atteignons notre table, près de la fenêtre.
Nous sommes les premiers : nous attendons le début du repas en étudiant la carte et en sirotant un verre de Gevrey Chambertin. Au prix qu'il coûte, on le sirote, on ne le boit pas
L'intérieur du restaurant est très beau, beaucoup plus classique que l'extérieur: beaux meubles, beaux objets, belle vaisselle


Là encore, Paul est partout: peint sur les assiettes


gravé sur les verres

juché au-dessus des salières et poivrières


Nous optons tous les deux pour un  menu bourgeois:


 il y aura, pour moi, une cassolette de homard avec une sauce mousseuse à souhait!


puis un turbot sauce champagne .
Pour Yaz, il y aura d'abord une escalope de foie gras de canard poêle accompagnée d'une sauce au fruit de la passion, excellent me dit-il, puis un plat très joli: un filet de rouget barbet en écailles de pommes de terre croustillantes. Les écailles sur le filet sont des tranches très fines et très croustillantes de toutes petites pommes de terre. J'ai goûté un peu: c'est délicieux!


à la table voisine, un événement: un serveur apporte sur un plateau ce que je prends d'abord et l'espace d'une seconde ( pas plus) pour une tête d'extraterrestre!



Il s'agit en fait d'un plat appellé "volaille de Bresse en vessie"
La sphère que j'ai pris pour une tête d'extraterrestre est en fait une vessie de porc dans laquelle a été cuite à l'étouffée une volaille complète :à la sortie du four, la vessie est gonflée d'air chaud, et arrive telle quelle sur la table. Elle est ensuite percée, et laisse apparaître la volaille.
Le service de ce plat n'a pas l'air simple: il nécessite rien moins que la présence de 3 membres du personnel!


 D'ailleurs, une des bonnes surprises de ce repas est liée à l'accueil du personnel.
Yaz et moi craignions un peu que l'ambiance ne soit guindée, et nous avions peur de nous sentir mal à l'aise.
Pas du tout: le personnel, commis, chefs de rang, maître d'hôtel, est omni-présent, mais pas étouffant. On est à notre service, de manière décontractée et pleine de gentillesse.

Après les ris de veau, à la hauteur du reste, passons les fromages, et arrivons aux desserts.

Tout d'abord, un pré-dessert, histoire de se mettre en appétit ( au cas ou!): petite crème au chocolat et friandises diverses


puis, comme c'est l'anniversaire de Yaz, et précédé d'un air de musique de limonaire actionné par le petit groom...


une part de gâteau d'anniversaire...


Voilà, maintenant, on peut attaquer les desserts multiples et variés qui s'alignent sur différentes petites tables


Au secours, je n'en peux plus!

Pour finir, un petit tour aux toilettes s'impose: au passage, nous passons devant les cuisines que les cuisiniers ont déserté, à cette heure de fin de repas: tout et nickel, ça brille à vous en faire mal aux yeux




Voilà, c'est fini , on quitte le paradis des yeux et des papilles!
C'était bien, chez Bocuse, on y reviendra...peut-être un jour

En fait, ça nous a donné envie de découvrir d'autres adresses aussi prestigieuses du coin: Anne-Sophie Pic, à Valence, sera notre prochaine découverte.

Il va falloir, en vendre, des légumes bio, dans cette perspective...










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